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Réseauter comme introvertie

ciel bleu et hautes herbes en contrejour

J’ai récemment participé à une activité de réseautage et… comment dire. Heureusement que la conférence fut instructive et inspirante, parce que la partie réseautage n’a pas été un succès de mon côté.

L’ambiance était accueillante et conviviale; l’événement, décontracté; le buffet, alléchant. Absolument rien à redire du côté de l’organisation.

Non, le « problème » (notez les guillemets) se trouvait entièrement de mon côté. À part des remerciements rapides aux conférenciers avant de quitter, j’ai discuté avec un grand total de deux personnes.

Je suis partie déçue et déconfite, d’autant que mon employeur a déboursé le billet. La partie conférence en a valu la peine, mais j’y allais aussi avec un objectif de réseautage. J’aurais facilement pu aborder plus que deux personnes…

Et, en même temps, je ne l’ai pas pu, et je ne m’en veux pas. Je trouve ça dommage, c’est sûr, mais j’ai sincèrement fait tout ce dont j’étais capable, ce soir-là.

Recharger mes batteries comme introvertie

Comme introvertie, je recharge mes batteries dans la solitude. Je vous en parle dans cette réflexion sur la gestion de mon énergie.

Or, au moment de l’événement, il y avait (très) (trop) longtemps que je n’avais pas eu de long moment seule.

Par « long moment seule », j’entends 24h à 48h sans famille ni personne, à vivre à mon rythme, à faire ce qui me plaît (et ce qui doit être fait) dans l’ordre que je veux, à manger ce dont j’ai envie à l’heure qui me convient, etc.

Ça sonne égocentrique, voire égoïste.

Ça l’est. Et c’est correct.

Comme maman, je priorise presque systématiquement la routine des enfants, leurs besoins et leurs préférences. Comme conjointe et co-parente, je planifie et négocie avec mon chum pour l’horaire, les repas, les activités, etc.

Tout ça se passe très bien 95% du temps. Ce ne sont pas des problèmes, ni une corvée. Je suis contente d’être une maman et une partenaire de vie. Je choisis avec plaisir de prioriser mes enfants et de collaborer avec mon chum.

Ça n’empêche pas l’usure mentale et émotionnelle, à la longue.

Avec l’exercice du vase, j’ai réalisé à quel point j’ai besoin de longues périodes en solo pour recharger complètement mes batteries. Une heure, deux heures, une demi-journée ici et là… ça fait du bien, mais c’est plus un ralentissement des fuites qu’un remplissage. Ça me prend deux jours pour faire cesser les fuites, colmater les brèches et remplir le vase.

Heureusement que ce n’est pas plus long, parce qu’après 48h sans mes amours, ils me manquent beaucoup! À leur retour, j’ai la tête claire, je suis entièrement présente et je peux apprécier pleinement leurs chansons, leurs demandes, leurs jeux. Je suis aussi capable de redevenir une amoureuse, et pas seulement une co-parente qui s’écroule en soirée.

Un contexte défavorable

Revenons à la soirée de réseautage. Lorsqu’elle a eu lieu, ma dernière pause-recharge remontait à plusieurs semaines. Quelques mois, même. Les symptômes d’épuisement se manifestaient de plus en plus intensément, pour me signaler que j’approchais du seuil critique.

Fatigue, irritabilité, incapacité à prendre des décisions simples, hypersensibilité aux bruits (avec deux bambins qui adorent chanter à tue-tête… pas facile!), etc.

J’avais recommencé à m’endormir sur le divan avant le souper. Une fois les enfants couchés (par mon chum, papa 120% impliqué), je me sentais en shut down. Je ne pouvais plus tenir de conversation, ni me concentrer sur un livre ou un film. Tout m’agressait.

Il a donc été décidé que mon chum emmènerait les enfants à l’extérieur pour une fin de semaine, question de me permettre de rétablir mon équilibre énergétique. On cible une date, super.

La soirée de réseautage a eu lieu la veille de leur départ.

Autant dire que je me sentais complètement à plat avant même d’arriver. Parmi les facteurs aggravants:

  • l’événement avait lieu le soir, après une journée de travail comprenant quelques rencontres;
  • je ne connaissais personne sur place;
  • le niveau sonore a rapidement monté dans la petite salle;
  • je suis déshabituée des contacts professionnels en personne, étant 100% en télétravail depuis trois ans;
  • il y avait longtemps que j’avais réseauté, point.

Résultat: une partie de mon cerveau cherchait à s’éteindre pour se protéger, tandis que l’autre voulait profiter de la soirée et faire bonne impression.

Élément positif: avant la conférence, j’ai connecté avec une personne fort sympathique. Notre discussion était naturelle et intéressante. Toutefois, nous sommes restées dans notre bulle, alors que j’aurais dû/pu montrer de l’ouverture envers d’autres personnes.

Après la conférence se déroulait une deuxième période de réseautage informel, mais la partie de mon cerveau en shut down l’emportait. J’ai remercié les conférenciers, et j’ai filé.

Il faut dire que je devais aussi conduire 30-40 minutes pour rentrer, et que conduire dans le noir me demande beaucoup de concentration.

Bref, une soirée exténuante. En même temps, une soirée stimulante. J’aurais aimé avoir l’énergie d’en profiter à fond. Mais ce n’était pas le cas, et j’ai géré le tout du mieux que je pouvais. Malgré le manque de résultat côté réseautage, je suis satisfaite:

  • d’avoir détectée et compris mes signaux de fatigue;
  • d’avoir respecté mes limites, évitant ainsi de les dépasser et de m’épuiser encore plus;
  • d’être partie avant que conduire devienne dangereux;
  • d’avoir créé une connexion de qualité avec une personne;
  • de m’être présentée à l’événement seule.

Pistes de solutions

Que faire pour une prochaine expérience plus profitable? J’ai pensé à quelques pistes.

  1. Planifier des périodes de solitude plus rapprochées, au lieu d’attendre que l’épuisement se manifeste.

Les fins de semaine se remplissent vite avec une jeune famille. On est rendus à prévoir nos activités en mai et juin. Si on ne planifie pas mes périodes de rechargement à l’avance, elles attendent quelques semaines après les signaux de fatigue, ce qui peut être trop long.

  1. Choisir un événement de réseautage plus tôt en journée.

Pas évident à contrôler, car je ne contrôle pas l’horaire des événements pertinents. La conférence en question était vraiment intéressante et n’avait lieu que cette fois-là. Toutefois, il existe des déjeuners ou des midis conférences, et je pourrais regarder de ce côté.

  1. Éviter de planifier des rencontres dans la journée, lorsque je participe à un événement de soir.

Encore une fois, ce ne sera pas toujours applicable, puisque ça dépend de mes mandats, de la disponibilité des clients, des rencontres déjà prévues, etc. Néanmoins, je pourrais essayer d’alléger mon horaire de la journée, ou du moins de l’après-midi.

Avez-vous d’autres suggestions? Notez que je ne suis pas gênée de me présenter et d’aborder d’autres professionnels lorsque je suis en forme. Ce n’est pas un enjeu de timidité. C’est en état d’épuisement qu’aller vers les gens (to outreach) devient trop demandant.

Si vous avez un truc pour être moins agressée par les bruits ambiants, je suis preneuse! J’ai pensé aux bouchons d’oreilles… Ça manquerait sans doute d’élégance 😂

Mission: optimiser les flux d’information

Valérie Auclair, conseillère en gestion de l'information

Mis à jour le 24 mars 2024.

Ma carrière ne suit pas un cours linéaire, mais elle revient toujours à cette notion: optimiser les flux d’information entre les personnes, entre les équipes de travail, afin de leur permettre de se concentrer sur leur expertise et de mieux performer.

Certaines personnes sont des créatrices, des instigatrices. La page blanche les inspire, la multiplicité des possibilités les stimule.

Pour ma part, je suis à mon meilleur devant de l’existant qu’il faut amener à un niveau supérieur. Que ce soit comme réviseure linguistique ou comme spécialiste en gestion documentaire, je suis à l’affût de toute amélioration potentielle.

  • Ajuster un texte pour que la compréhension du lecteur s’accorde le plus possible à l’intention de l’auteur
  • Rendre des phrases plus simples, plus fluides, pour faciliter l’assimilation du contenu
  • Réorganiser l’information d’une équipe ou d’une organisation pour que les personnes se concentrent sur leur expertise (au lieu de perdre du temps à chercher et à réinventer la roue)
  • Éliminer les irritants dans les transferts d’informations (technologiques ou humains)

Mon cheminement

Études

  • Baccalauréat en études littéraires
  • Maîtrise en sciences de l’information
  • Certificat de rédaction professionnelle

Le bacc pour devenir écrivaine et raconter des histoires. J’y ai appris à analyser, décortiquer, prouver et synthétiser. J’ai aussi fait une spécialisation en révision de la grammaire écrite.

La maîtrise pour devenir bibliothécaire et rester près des livres tout en gagnant ma vie. J’ai découvert la gestion documentaire en entreprise: aider les gens à mieux travailler m’a fascinée. Je me suis spécialisée en archivistique et en gestion stratégique de l’information.

Le certificat quelques années plus tard, pour revenir à ma passion de l’écriture. J’ai affiné mes aptitudes à la révision et j’ai fait un stage en rédaction web.

Expériences

  • Conseillère Documentation, Hydro-Québec Production
  • Conseillère Gestion de l’information documentaire, Hydro-Québec Production
  • Fondatrice, réviseure et blogueuse, Les Mots clairs (travailleure autonome)
  • Chargée de rédaction et de diffusion, Arrondissement de Rosemont-La-Petite-Patrie
  • Analyste, puis Conseillère en gestion de l’information, puis Conseillère en développement organisationnel, Chuck&CO

Concilier différentes façons de travailler et briser les silos: voilà ce qui m’allume le plus!

Plus on améliore la collaboration et l’efficacité d’une équipe de travail, mieux chacun se concentre sur son expertise – sa zone de génie -, et plus l’équipe performe.

Premières expériences

Chez Hydro-Québec, j’ai aidé mes collègues à respecter leurs obligations légales liées à la documentation et à améliorer leurs pratiques collaboratives, notamment par la gestion électronique des documents (Livelink).

J’ai travaillé avec des équipes variées: gestion, administration, ingénierie et technique, professionnels, corps de métier. J’aimais particulièrement être sur le terrain, dans nos belles centrales, et avoir un impact direct sur l’efficacité de mes collègues.

J’ai lancé Les Mots clairs en 2017, après une réorientation de carrière et mon départ d’Hydro-Québec. J’offrais des services de correction et de révision linguistique (suite Office, PDF, web).

Ce fut l’occasion d’apprendre les rouages de la gestion et du marketing de contenu. Le blogue des Mots clairs (WordPress) comptait plus de 50 articles et fut consulté par plus de 130 000 visiteurs.

Les Mots clairs ont aidé les Québécois à mieux communiquer par écrit.

Jusqu’en 2022, j’ai aussi aidé des gens avec leur projet de livre et animé des groupes et ateliers d’écriture. J’ai créé et publié différents guides en ligne pour rendre les blogueurs et autrices autonomes dans leur rédaction et révision.

Bref, je permettais à mes clients de mieux communiquer leur message à l’écrit.

Le travail en équipe me manquait, et j’ai eu la chance de joindre la dynamique équipe des communications de l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie (RPP). Une merveilleuse expérience qui m’a notamment permis d’apprivoiser le côté visuel des communications.

Pour les Mots clairs et RPP, je me suis occupée des réseaux sociaux et d’infolettres (Facebook, Instagram, Twitter, LinkedIn, Mailchimp). De formidables exercices de synthèse, de convivialité, de pertinence et d’inclusion.

J’ai également révisé et coordonné 4 numéros de la revue spécialisée Documentation et bibliothèques. Une belle expérience d’édition!

Retour à la gestion de l’information

Pour renouer avec le côté concret et structuré de la gestion documentaire, j’ai rejoint l’équipe de CHUCK&CO au début de 2021 en tant qu’Analyste Gestion de l’information. Je suis devenue Conseillère Gestion de l’information en janvier 2023.

Mes mandats concernent principalement l’intégration d’outils documentaires, l’architecture d’information dans des solutions numériques (notamment Microsoft 365), et la mise en conformité aux obligations de la « Loi 25 » (protection des renseignements personnels).

Dans ce rôle, je retrouve:

  • la joie de d’accompagner les clients dans l’amélioration de leurs pratiques,
  • la satisfaction de systèmes documentaires mieux organisés et plus performants,
  • le plaisir d’évoluer au sein d’une chouette équipe!

J’ai également l’occasion d’exercer ma plume technique en rédigeant des livrables et de la documentation interne, ainsi que ma plume marketing via des articles de blogue.

Direction: la gestion de changement

Depuis l’été 2023, j’ai le privilège de bâtir le nouveau département Développement organisationnel avec la VP Dominique Robichaud. Je suis maintenant Conseillère Développement organisationnel, et mes mandats ont évolué vers la gestion de changement et la formation.

En septembre 2023, j’ai obtenu la certification Praticienne du changement de PROSCI.

Concrètement, j’accompagne nos clients dans le volet « adhésion des utilisateurs » de nos mandats. Je crée et anime différentes formations, notamment Gérer le changement d’un projet en gestion de l’information, ainsi que des webinaires promotionnels. Je participe plus activement aux communications de l’entreprise.

Éventuellement, je souhaite orienter ma carrière vers l’amélioration continue. Avec, peut-être, un détour en gestion des connaissances? Qui sait!