Refresh. Repeat.

Vue du Lac Dupuis au Resort L'Estérel

En 2019, j’ai participé à la retraite de Mélissa Miron, dont la thématique était Refresh. Ce fut un moment charnière dans ma vie.

J’écris ceci parce qu’aujourd’hui, quatre ans pratiquement jour pour jour, je me retrouve au même hôtel, cette fois en solo, dans un contexte à la fois complètement différent et très similaire.

À la retraite, mon premier enfant n’avait pas encore un an; j’ai maintenant un autre bambin qui a presque deux ans. Mon quotidien se colle à leur routine, rassurante et nécessaire, mais aussi contraignante et déconnectée de mon rythme naturel.

Je suis dans un état avancé d’épuisement physique et mental: le hamster tourne, tout étourdit, incapable de s’arrêter. Ajoutons les nuits interrompues depuis plus de deux ans par l’insomnie de grossesse et les nuits incomplètes de bébé… Ouf!

Refresh a permis d’apaiser le tourbillon du hamster, de poser mes idées et de renouer avec qui j’étais hors mon nouveau rôle de maman.

Aujourd’hui, je viens reposer mes oreilles, suivre mon rythme et rallumer ma flamme créative. Preuve: cet article, que je n’aurais jamais eu l’espace mental d’écrire, à la maison!

Ouvrir les perspectives

La retraite Refresh a marqué un tournant dans ma vie. C’est là que des « fausses croyances » se sont révélées et que l’horizon des possibilités s’est ouvert.

Depuis des années, je recherchais la stabilité. Comme je me sentirais mieux une fois stable, ma carrière établie, mes déménagements en série terminés, etc. C’était la solution à mes tourments, à mon stress, à ma fatigue. Une valeur fondamentale que je recherchais désespérément. I was craving it.

Refresh a fait voler cette idée en éclats.

Ce n’est pas de stabilité dont j’avais besoin. J’avais besoin d’embrasser le mouvement.

Danse, randonnée, course à pied. Les aléas de la carrière, le crayon qui court sur le papier, les idées qui volent follement. Tout est mouvement dans ma vie. Et ce n’est qu’en 2019 que je l’ai réalisé.

J’ai lâché prise sur la stabilité, j’ai adopté le mouvement.

La maternité: douce violence

J’adore mes enfants avec chaque parcelle de ma chair et de mon âme. En même temps, je trouve la maternité difficile, contraignante, parfois violente. Mes enfants sont encore tout petits et je sais que mes enjeux se résorberont d’eux-mêmes avec les années. Ça reste épuisant sur le coup.

Ainsi, mettre en place une routine va de soi pour répondre à leurs besoins de sécurité, de stabilité, etc.

Et c’est ainsi que je mesure l’ampleur de ma fausse croyance d’antan: cette routine que j’avais tant désirée, elle m’étouffe.

Évidemment, elle n’est pas basée sur mes besoins ni sur mon rythme. On en tient compte, mais ceux des enfants l’emportent encore. Et les matins, ben ce sont des matins tourbillons, souvent joyeux mais bruyants, où toute mon attention est accaparée par deux créatures peu autonomes.

Les journées passent vite, le soir arrive avec les rires et les câlins, l’enchaînement des étapes, les jeux et la vigilance constante, les petites chicanes et les grands cris… Rien pour relaxer!

(Je précise que j’ai un conjoint hyper impliqué, qui en fait plus que moi côté tâches ménagères et soin aux enfants. Je ne porte pas toute la charge mentale dans notre couple.)

Une fois les petits couchés, je suis vidée. Mentalement, cognitivement, énergétiquement.

Oui, il y a des pauses, des sorties, des variations. Elles sont plus rares qu’elles le devraient, sans doute. D’où mon séjour loin de la maison, pour quelques jours.

Besoin fondamental: l’espace

Avec le mouvement, j’ai découvert mon besoin fondamental d’espace.

De l’espace physique pour bouger, pour circuler, pour voir au loin (j’adore la montagne).

De l’espace mental pour ma créativité, mon inspiration, ma performance.

De l’espace affectif pour apprécier, communiquer, connecter.

Comment embrasser le mouvement lorsqu’on est contraint?

J’ai donc créé cet espace de temps, de lieu, de silence, de liberté, en écho à cette retraite de 2019 qui m’a fait tant de bien.

Aucune coach et aucun groupe ne m’accompagne, mais je ne suis pas seule pour autant. Ma famille m’habite toujours, évidemment, mais aussi les leçons apprises au fil de mon développement personnel et professionnel.

Lorsqu’on s’accroche à une valeur qui ne s’incarne pas, c’est possiblement une fausse croyance.

Porter attention aux schémas récurrents de notre vie révélera les vraies valeurs.

Il faut parfois changer de lunettes pour voir clairement.

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